Jens Stoltenberg : "Nous allons rapprocher l'Ukraine de l'Otan" au sommet de Vilnius
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Quatre jours avant le sommet de l'Otan à Vilnius, en Lituanie, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a fait part de son optimisme à France 24 sur le fait qu'un accord puisse être conclu lors de cette réunion afin de rapprocher l'Ukraine de l'Otan. En plus d'un soutien logistique à la mise en place d'un conseil Ukraine-Otan, il a déclaré qu'un texte était en cours d'élaboration afin de tracer la voie à suivre pour l'adhésion future de l'Ukraine à l'Otan.
Jens Stoltenberg pense que l'Ukraine, malgré les annonces contraires de la partie adverse, réalise des progrès sur le terrain. Il explique que les pays occidentaux augmentent leurs livraisons d'armes, en insistant sur la mise à disposition par le Royaume-Uni de missiles de longue portée qui "font la différence". Il insiste sur le fait que la formation des pilotes ukrainiens sur les avions de chasse F-16 a commencé. Et s'il refuse de prédire une victoire ukrainienne au cours des prochains mois, il estime que "l'Ukraine a les équipements, la formation et les munitions" nécessaires. L'Otan a pris l'engagement de l'aider et elle le fera de nouveau lors du sommet.
Il condamne l'annonce par Moscou du déploiement de missiles nucléaires de courte-portée en Biélorussie, la qualifiant de "rhétorique nucléaire irresponsable". Alors que les présidents Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko ont déclaré que les armes commençaient à arriver en Biélorussie, il explique qu'aucun changement n'a été constaté par l'Otan dans sa stratégie nucléaire. Au sujet du groupe Wagner, il n'a pas vu de contingents importants de mercenaires s'installer en Biélorussie.
L'intégration de la Suède à l'Otan, à laquelle s'oppose la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, sera abordée en Lituanie les 11 et 12 juillet. Il parle de "progrès" dans les récentes discussions entre les deux parties et compte se réunir avec les dirigeants respectifs des deux pays à Vilnius. Mais il n'a "aucune certitude" sur le fait que ces entretiens permettent de débloquer la situation. Il rappelle que la Suède a respecté sa promesse de modifier sa législation anti-terroriste et ses exportations d'armes. Pour lui, "il est temps de ratifier" son entrée dans l'Otan.